L’apprentissage de la propreté est une étape de développement importante qui est généralement franchie entre l’âge de 2 et 4 ans. Lorsqu’un tout-petit est prêt à devenir propre, l’idéal c’est de faire équipe !

En effet, la plupart des enfants sont prêts à apprendre à devenir propres vers l’âge de deux à quatre ans (le jour) et avant 8 ans (la nuit). Toutefois, chaque enfant est unique.

Essayons de ne pas précipiter l’apprentissage de la propreté !

Quel est le bon moment pour commencer l’apprentissage de la propreté ?

  1. Le parent doit être prêt !

Le parent doit être prêt à mettre l’énergie nécessaire : être zen et patient.

Il y a plusieurs avantages à commencer durant l’été : moins de vêtements – congés de la famille – l’enfant peut se déplacer tout nu ! Pourtant, ce n’est peut-être pas le bon moment pour votre famille, s’il y a l’arrivée d’un deuxième enfant, en cas de problèmes personnels, de grandes transitions…de toutes circonstances où vous êtes moins disponibles!

  1. Éveil et intérêt de l’enfant : pour le pot, quand vous allez aux toilettes, pour comprendre certaines notions (exemple : quand on a la vessie pleine, quand on a envie d’aller aux toilettes…)
  1. L’enfant doit être prêt autant au niveau psychologique que physiologique :

Entreprendre une démarche vers la propreté sans que l’enfant soit arrivé à cette étape peut affecter son estime de soi. Il ne garde en tête que les échecs vécus et se voit incapable de satisfaire la demande de ses proches. C’est un grand stress !

La vie n’est pas juste !
De son point de vue, quand il va aux toilettes, votre enfant doit donner une partie de lui-même !

  • Les organes d’élimination (miction et défécation) ont à voir avec tout ce qui est rejeté. En termes de fonctionnement psychique, on parle de projection vers l’extérieur :
  • Apprendre à garder ce qui est bon et à rejeter ce qui est mauvais
  • Les expériences corporelles se répercutent sur la vie psychique.
  • L’enfant apprend à différencier les parties du corps.

Que signifie se sentir prêt ?

  • Indicateurs moteurs : (déplacements aisés)
  • Se diriger vers les toilettes
  • Enfiler et mettre des habits tout seul
  • Monter des escaliers (parfois) en alternant les pieds : superbe indicateur de contrôle des mouvements (l’enfant est capable de se retenir)
  • Indicateurs physiques:
  • Capable de se retenir
  • Couper son jet
  • Remplit bien ses couches plutôt que simplement les mouiller
  • Indicateurs de compréhension:
  • Quoi faire avec son corps
  • Respect de quelques consignes simples
  • Capable de s’exprimer/démontrer son intérêt

En cas de difficulté, regardons plusieurs éléments à considérer:

  • Il est plus facile d’uriner dans les toilettes que d’aller à la selle
  • Bon nombre d’enfants peuvent attendre qu’on leur mette la couche pour la nuit avant d’aller finalement à la selle …
  • Travail de collaboration avec le mode de garde : vérifier la méthode d’apprentissage avec la garderie, expliquez vos attentes et vos propres méthodes. Travaillez ensemble !

Les parents peuvent penser que l’enfant est prêt, a acquis la maturité nécessaire et puis l’enfant refuse : crise, refus d’aller aux toilettes, pipi dans le bain alors qu’il vient d’aller sur le pot…

Éviter d’interpréter le refus comme un échec de la part du parent ou une victoire de l’enfant.

À l’inverse, faire preuve d’autorité absolue génère des comportements agressifs chez l’enfant qui maintiendra son attitude d’opposition.

Des mots à éviter

  • « tu es sale « , « tu pues » : cela va le diminuer, blesser son orgueil.

« si tu ne fais pas pipi dans le pot, on n’ira pas au parc  » : c’est son envie de devenir grand qui doit le pousser à faire dans le pot et non pas le chantage.

  • « Fais sur le pot pour me faire plaisir » : faire sur le pot, c’est une étape dans sa vie et non pas dans la vôtre.
  • « Si tu ne fais pas sur le pot, tu n’iras pas à l’école »…justement lui qui cherchait un moyen de ne pas y aller…vous venez de lui fournir l’excuse idéale pour rester près de vous!

Le maître mot serait donc la flexibilité pour aider votre enfant à franchir cette étape.

Le Centre D’Appui Familial est toujours là pour vous soutenir chers parents. Plusieurs programmes ou services pourraient vous intéresser si vous rencontrez des difficultés ou pour obtenir davantage de ressources : Visite à domicile, programmes Triple P, emprunt de livres…

Nous vous souhaitons un très bel été ! Nous restons à votre écoute !

Sophie Gentilini familles@cdafsa.ca