« Une personne est une personne, peu importe à quel point elle est petite ! » Horton l’Éléphan
Nous sommes maintenant arrivées à plus de la moitié de notre série de 7 ateliers « Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent » d’Adele Faber et Elaine Mazlish, connus pour leurs propositions respectueuses et efficaces face aux interminables défis liés à l’éducation des enfants.
Nous avons beaucoup de plaisir à animer ce beau programme, et nous en profitons pour remercier chaleureusement les participantes pour leur engagement et leurs partages et échanges si riches et enrichissants.
Voici une citation de l’autrice du programme qui, je trouve, résume assez bien les sessions et nos échanges :
« Quand une personne, quel que soit son âge, connait un moment de détresse, elle n’a pas besoin d’un accord ou d’un désaccord: elle a besoin que quelqu’un reconnaisse ce qu’elle est en train de vivre.»
Adele Faber
Il me semblait pertinent de vous proposer maintenant un petit article blogue pour présenter le fabuleux livre composé de récits et bandes dessinées présentant plusieurs outils concrets capables de transformer votre relation avec les tout-petits âgés de 2 à 7 ans, au quotidien.
Il s’agit de « Parler pour que les tout-petits écoutent » (How To Talk So Little Kids Will Listen) de Joanna Faber et Julie King.
Ce livre est disponible à l’emprunt à notre bibliothèque, consulter notre catalogue en ligne ici pour le réserver.
Les défis et conflits de la vie de tous les jours s’y retrouvent. La lecture de ce livre permettra une des réflexions pertinentes, dans l’intérêt de l’enfant, mais aussi du parent, car les outils concrets visent entre autres à favoriser l’autonomie, la coopération, des relations harmonieuses avec parents, enseignants, frères, sœurs et pairs. Il comprend aussi un chapitre sur les besoins particuliers des enfants qui souffrent de troubles sensoriels et de troubles du spectre autistique.
Ci-dessous, vous trouverez différentes stratégies que j’ai sélectionnées (oui, il m’a fallu faire un choix !) concernant :
- La gestion des émotions,
- Les sorties à l’épicerie,
- La gestion de vos propres émotions, chers parents.
Ici encore, aucun jugement – il s’agit d’une approche remplie d’empathie et de bienveillance, pour tous !
Des outils pour la gestion des émotions !
Quel parent n’a jamais eu l’envie folle d’intervenir et de dire à son enfant d’arrêter et quoi faire. Vous allez peut-être vous reconnaitre ici :
- « Tu ne veux plus manger ? Ce n’est pas possible, c’est ton plat préféré ! »
- « Tu ne veux plus voir ton petit frère/sœur !? Que je n’entende plus jamais une chose pareille sortir de ta bouche ! »
- « Quoi ? Tu détestes Jean ? Mais c’est ton meilleur ami ! »
Bien souvent, en tant que parents, nous ne voulons pas accepter les sentiments désagréables de nos enfants, par peur de leur donner du « pouvoir ». Inconsciemment, nous essayons d’atténuer, de rectifier ou encore de carrément faire disparaitre ces sentiments désagréables. Mais en taisant les émotions/sentiments désagréables, ils ne disparaissent pas et finissent par mariner et gagner en puissance. Rappelons qu’un enfant qui ne va pas bien ne peut pas toujours bien se comporter.
Quelques stratégies concrètes présentées par les autrices seraient de :
- Résister à l’envie de contredire l’enfant immédiatement (faire une pause et prendre une lente respiration.)
- Penser à l’émotion qu’il ressent (le questionner si besoin).
- Nommer l’émotion et la formuler de façon claire et précise. En nommant l’émotion de votre enfant, vous lui fournissez du vocabulaire de base nécessaire pour l’expression des émotions. De ce fait, votre enfant pourra crier « Je suis frustré ! » au lieu de mordre son petit frère ou sa petite sœur.
- Ayez recours à l’art – tout en simplicité 😉! (Déchirer une feuille, dessiner un personnage en bâtons avec de grosses larmes…)
Des outils pour les sorties à l’épicerie !
Est-ce que les sorties avec vos petits cocos dans les magasins sont synonymes de crises, frustrations et moments désagréables pour les petits comme pour les grands ?
C’est certain que pour les petits enfants non plus, ce n’est pas simple. Beaucoup de monde, beaucoup de bruits et de stimuli ( tous leurs sens sont en alerte) – ils voient toutes ces belles choses étalées devant eux. Ils nous voient déposer tout plein de choses intéressantes dans le charriot et voudraient faire de même pour pouvoir apporter à la maison. Pour eux, ces histoires de travailler dur pour faire ses courses et payer les factures… Ils n’y comprennent pas grand-chose !
Voici quelques conseils :
- Donner des responsabilités à l’enfant (liste d’épicerie, prendre des articles pour les poser dans le chariot,
- Certains enfants ont besoin de bouger et n’aiment pas trop le surplus d’information. Veillez donc à ne pas vous éterniser dans les magasins bruyants et bondés de monde. Bougez avec votre enfant avant de rentrer dans le magasin (jouer à la TAG deux minutes et celui qui gagne choisit la musique dans la voiture par exemple… Soyez indulgents 😊 )
- Donner des choix (deux choix qui vous satisfassent vous parents et qui responsabilisent l’enfant : bon compromis, non ?)
- Donner de l’information claire et simple – Préparez l’enfant à quoi s’attendre (les règles aussi)
Vos émotions à vous chers parents sont tout aussi importantes.
N’ayez pas de craintes à exprimer vos émotions et sentiment à vos enfants ! (« Je suis vraiment furieux ! Je n’aime pas du tout te voir courir dans le salon. »).
- Dites à l’enfant ce qu’il faut faire au lieu de ce qu’il ne doit PAS faire :
Au lieu de | Dites-leur ce qu’ils peuvent/doivent faire… |
Ne lance PAS de sable ! | Le sable est fait pour verser et creuser. |
Arrête de bouger | C’est le moment de faire la statue ! |
Ne cris PAS. | Parle doucement comme ça… |
- Donner-vous le temps de récupérer si vous vivez une émotion trop intense et expliquez-le à votre enfant. (« Là tout de suite je suis trop en colère, je te parlerai après le souper. »)
- Replissez autant que possible votre réservoir de bienêtre. Votre tolérance et votre disponibilité sera que meilleures.
Des parents qui vont bien = Des enfants qui vont bien
- Lâchez prise sur ce qui peut être mis de côté en ce moment et rappeler vous qu’un enfant ne fait généralement pas mieux car il n’est pas encore en capacité de faire mieux…
Je terminerai en ajoutant que l’idée générale derrière tout cela, c’est d’aller chercher plus loin que le comportement. Derrière le comportement problématique de l’enfant se cache :
- Une/des émotions.
- Un/des besoins à combler.
Les outils présentés sont simples et concrets, mais demandent aussi beaucoup d’autogestion, de discipline et de persévérance. La répétition est la clé des nouveaux apprentissages. Et ça fonctionne aussi pour nos petits ! Et ils sauront comment vous le rendre 😉. Nous avons tellement d’impact sur le développement de nos enfants. La façon dont nous agissons avec eux et nous leur parlons deviendra leur petite voix intérieure !
Merci pour votre lecture !
Le Centre d’appui Familial souhaite encourager, et faciliter la parentalité positive et vise le bienêtre de toutes les familles et leurs enfants de 0 à 18 ans! Nous proposons plusieurs suivis et accompagnements selon les besoins de votre famille.
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Article écrit par Cécile, agente communautaire au Soutien familial au Centre d’appui familial
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